Part of the 2017/2018 Season in Paris | On Septembre 10th, 2017 | Théâtre de la Ville, Espace Cardin
With Pelva Naik, vocals | Pratap Awad, pakhāwaj | Céline Wadier et Véronique Dupont, tānpūrā
A production by ECHO Collective !
Part of the 2017/2018 Season in Paris | On Septembre 10th, 2017 | Théâtre de la Ville, Espace Cardin
With Pelva Naik, vocals | Pratap Awad, pakhāwaj | Céline Wadier et Véronique Dupont, tānpūrā
A production by ECHO Collective !
EXPLORE THE ROUTE & SPREAD THE WORD!
I've designed a musical journey from Delhi to Jaisalmer via Jaipur, Amber, Jodhpur, Pushkar... with the very reliable Shanti Travel agency and the priceless help of the Rajasthani network.
From FEBRUARY 10 TO 24, 2017, we'll meet poets, musicians, dancers, scholars, spiritual leaders, craftsmen and some extraordinary characters. The World Sacred Spirit Festival is also on our to-do-list!
This is a new project for French travelers, so get in touch :)
PRÉSENTATION PAR SHANTI TRAVEL :
"Poètes virtuoses, bardes errants, charmeurs de serpents, danseurs, marionnettistes, acrobates ou magiciens... incarnent quelques-unes des expressions les plus éclatantes du patrimoine indien et universel. Marcher sur la trace de leur épopée nomade, telle est l’invitation !
De Delhi à Jaipur, d’Amber à Ajmer, de Pushkar à Jodhpur, jusqu’à rejoindre les confins du désert avec Jaisalmer et Barna, ce voyage exclusif, imaginé avec la complicité d’Alain Weber, directeur artistique des festivals World Sacred Spirit de Jodhpur et des musiques sacrées de Fès au Maroc, a pour point d’orgue l’événement fétiche du Maharaja de Jodhpur, auquel vous assistez en tant qu’invité privilégié.
Accompagné par Edith Nicol, responsable de projets artistiques, "passeuse" spécialiste des musiques et traditions du sous-continent, vous vous immergez dans le monde artistique du nord de l’Inde et sympathisez jour après jour avec des personnages authentiques de ce petit monde voyageur pour découvrir les expressions dont ils sont dépositaires.
Parmi eux : Hameed Khan Kawa, multi instrumentiste pionnier qui s’envola vers l’Europe il y a trente ans ; Nathu Lal Solanki, l’époustouflant maître de la percussion nagara ; Suva Devi, la danseuse irrésistible ouvrant "Latcho Drom", film mythique de Tony Gatlif ; ou encore Gazi Khan Barna, leader de l’ensemble folk Divana qui écume les scènes internationales les plus prestigieuses... Vous finissez ce voyage éclectique et enchanteur au plus près des Qawwâls du mausolée de Nizamuddin à Delhi, ces dévots louant le prophète, le vin ou l’amour par leur chant puissant."
Flashback to Fès World Sacred Music Festival in May 2016 for which I conceived a Homage to India with Denis Teste, my partner of ECHO Collective. Thirty established maestros and torchbearers from Kolkata, Jodhpur, Jaipur, Mumbai, Chennai, Toronto, London... to highlight the living sacred heritage of India and its endless creativity!
In this framework, we invited and produced "The King of Ghosts" project - a live musical performance for the iconic film Goopy Gayen Bagha Bayen by Satyajit Ray (1969) composed and performed by the sarod player Soumik Datta and the percussionist Cormac Byrne.
Here is a short film to relate the story. Music springs from encounters...
1001 thanks to Souvid Datta & Nick Atkins.
Samedi 1er octobre 2016, à 17h | Théâtre des Abbesses, Paris
Pandit Kushal Das, sitar | Gurdain Singh Rayatt, tabla
Dans le cadre de la saison 2016/2017 du Théâtre de la Ville. Au programme du Festival Namaste France 2016. Sous le haut patronage de l’Ambassade de l’Inde. Une production du Collectif ECHO !
Ethnopholia is a TV series designed by Abeer Nehme, a well known Lebanese singer, and her relatives. Each episode consists in discovering a musical tradition somewhere on the world map.
Here are several episodes filmed in India in 2014 and broadcasted on Al Mayadeen in 2016 and 2017 to which I contributed as a music advisor, a local project manager and even as a little character.
Thanks to my friends Soumik Datta (Baul-Fakir gaan field work) & Sougata Roy Chowdhury (classical music in Kolkata).
On June 30, 2015 | at Patronage Laïque Jules Vallès, 15e arr.
With Sanjeev Shankar & Ashwani Shankar, shehnaï | Anand Shankar, tabla
A production of ECHO Collective ! With the cooperation of Alain Lutic
Part of the "NIGHT OF RAGA" | On January 31th, 2015 | Philharmonie of Paris
With Pt. Kushal Das, sitar | Satyajit Tawalkar, tabla | Tulika Srivastava, tampura
The 1st production of ECHO Collective !
Pandit Kushal Das, natif de Calcutta, est considéré aujourd’hui comme un représentant majeur de la Maihar Gharana, l’école fondée au Madya Pradesh par l’honorable Ustad Allauddin Khan disparu à l’âge de 110 ans en 1972. Il s’emploie ainsi à développer son propre style, dans la foulée de ses prolifiques prédécesseurs, qui ne sont autres que Pandit Ravi Shankar (sitar), Ustad Ali Akbar Khan (sarod), Maa Annapurna Devi (surbahar), Pandit Nikhil Banerjee (sitar), Pandit Pannalal Ghosh (flute) ou encore Pandit VG Jog (violon).
Ménestrel itinérant, chanteur mystique, mendiant philosophe, voyageur de l’esprit, paysan visionnaire, individu viscéralement libre et humaniste… Qu’il soit né hindou ou musulman, bâul ou fakir, celui qui cherche l’absolu explore, loin des orthodoxies religieuses, des observances rituelles et des règles de la société villageoise.
Bâul tirerait son origine du sanscrit vatula : au sens propre, « éventé » ; au sens figuré, « fou ». Ainsi proclamé, le poète mystique fait de la pratique [praxis] du corps son sacerdoce, car Tout est dans le corps, ce microcosme de l’univers – ainsi que le professe Fakir Lalan Shah, le Saint de Kushtia (1792-1890)[1]. Ainsi, si l’homme est la mesure du Sacré, pourquoi chercher l’objet du désir ailleurs qu’en Soi-même ?
L’Homme du Cœur, l’Homme insaisissable ou encore l’Homme libre, nommé Moner Manush, est cette part incarnée de l’âme qui prévaut sur le divin transcendant. Il est ce Maître invisible et sans forme que recherchent au présent, inlassablement, le bâul et le fakir engagés. Il est cette clé dont on devient dépositaire à travers le sâdhana, la seule action qui ne soit pas temps perdu. S’ouvrir à l’expérience de Dieu en soi, notamment par l’union des principes masculin et féminin, telle est la quête.
Le bâul et le fakir apprécient les rassemblements – ceux des célébrations festives du monde rural, comme ceux du quotidien –, mais ni l’un ni l’autre ne se reconnaissent dans une communauté d’attache. Ils sont iconoclastes, ils peuvent déranger. En particulier les extrémistes tous azimuts pour lesquels ils personnifient une menace contre le dogme et la coercition religieuse ; mais aussi, en un sens, la bourgeoisie bengalie qui, bien que férue de poésie et amoureuse de Rabindranath Tagore, ce héros national qui les fit connaître au monde intellectuel, s’accommode moyennement de ces marginaux qui heurtent la bonne conscience brahmanique par leurs pratiques excentriques. Au mieux, on les juge exotiques.
"The floating melodies", ainsi que les nomme mon ami Saurav Moni...
« Bateau, mon cher ami, / Tiens bon le fleuve, cher ami, / Suis le vent de Dieu, cher ami. / Ô mon ami, / La rivière ne compte ni berge ni rivage, / Et l’eau est ce violent bouillon, / Face à un tel danger, / Personne ne m’accompagne, / Ô mon ami, où donc es-tu ? »
Région des Sundarbans : d’innombrables rivières, telles des lianes lacérant un paysage salé, camaïeux de vert et gris ; des langues de terre flottantes que l’on devine menacées d’engloutissement à chaque crue ; des jungles éparses, comme autant d'encres enfouies dans le secret lagunaire – la mangrove, monopole des tigres et des cueilleurs de miel. Des villages de boue et de paille adossés aux digues, non électrifiés ; de petites parcelles entre pousses et sables, où s’égarent quelques chèvres chétives.
Au crépuscule, derniers scintillements des eaux dont l’apparence laiteuse a coutume de tromper ; une teinte rosée pour parfaire le ciel. De bas en haut, monde liquide et aérien absolument mobile, comme un miroir. Puis l’épaisseur poisseuse de la nuit. Et des hommes, sur la pointe des barques, se fiant aux étoiles…
Il est des endroits où le fleuve, omniprésent, et ses humeurs, décident de la destinée de chacun. Et personne ne se verrait contester sa puissance.